Chroniques de la Place Carrée
Rencontre avec Tristan Saule
Sous le nom de Tristan Saule, Grégoire Courtois s’est lancé dans une entreprise littéraire stupéfiante : publier, au rythme d’un livre par an, un roman noir qui prend pour décor un quartier de barres d’immeubles, en périphérie d’une petite ville. C’est un univers de déclassement, de difficulté à vivre sans sombrer dans la misère. Une zone de tensions sociales, comme on dit dans les rapports ministériels. Chaque roman (quatre à ce jour) met en scène des personnages différents, dans leur réalité quotidienne, et observe ce que la violence économique, les trafics, les relations entre les communautés, l’absence de travail ou les conditions exécrables dans lesquelles il doit s’exercer, font aux êtres, à leurs désirs, à leurs existences. Chacun montre aussi les poches de solidarité et de résistance qui sont les raisons de l’espoir. On ne dévoilera rien en disant que l’auteur est résolument du côté de celles et ceux qui luttent, avec les moyens du bord, qu’ils soient légaux ou non.